Soli-world

"Si les fourmis se rassemblent, elles peuvent soulever un éléphant"

Jeudi 16 septembre 2010 à 22:13

Le week-end dernier, j'étais à un festival près de chez moi. Ska-P: "Legalizacion, canabis de calidad y barrato"; Raggasonic: "Légalisez la ganja". Oui, le ton était donné.
Et puis, j'ai vu un p'tit sujet à la télé sur les salles de shoots. Hop, tous les éléments sont réunis pour que j'en parle.

Alors, on les autorise ou pas ces fameuses salles? Dans l'Edition Spéciale, ils sont allés à la rencontre des principaux intéressés: les consommateurs. Certains étaient contre, disant que ça encouragerait la consommation. Les autres pour, argumentant que, au moins, ils auraient des conditions d'hygiène décentes pour leurs shoots. Ca commence bien, si même les consommateurs sont pas d'accord!

Que ça incite à la consommation, j'en suis pas sûre. En revanche, que ça évite les hépatites et autres maladies, que ça permette un suivi médical, ça j'en suis convaincue. Sans oublier que se piquer dans la rue, c'est un risque pour les non-consommateurs également. Mettre le pied sur une seringue, c'est vite arrivé (mon frère en a fait l'expérience, et je peux vous dire que jusque à la fin des analyses de sang on est pas tranquille).
Après, je sais pas exactement comment ça fonctionnerait, je doute que les médecins fournissent les doses. Pourtant, ça pourrait sortir les consommateurs du deal dans lequel ils tombent souvent, pour se payer leur dose. Ca permettrait aussi d'avoir des drogues de "qualité", et d'établir progressivement un sevrage. Mais bon, je doute que la législation l'autorise.

Vous l'aurez compris, les salles de shoots, je suis pour.

http://soli-world.cowblog.fr/images/drogue.jpg

Sinon, pour le côté personnel, rentrée en prépa concours éducatrice spécialisée, faite. "Intéressez-vous à l'actualité!" ok, pas de problème. Pour le moment, ça me plaît pas mal, à part les cours de français, très, trop scolaires. On nous pousse à réfléchir sur l'actualité, les questions sociales, nous-même et les expériences qu'on a pu vivre. Affaire à suivre...

Réactions

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Par maud96 le Jeudi 16 septembre 2010 à 23:29
Il y a beaucoup de discussions sur le légalisation du "cannabis" thérapeutique dans les journaux ici. Je pense aussi que toute une population de toxico "marginalisés" et pauvres auraient besoin de salles d'accueil et surtout d'accompagnement, pas d'un guichet. Mais en cette époque de "réduction" du personnel à tous niveaux, celà parait presque utopique... A celà s'ajoutent les cris horrifiés des vieilles personnes...
Par joris le Jeudi 16 septembre 2010 à 23:51
Passer de la légalisation du canabis, au risque de marcher sur des seringues, c'est un peu tiré par les cheveux, enfin pire.
Quand aux gentils infirmiers qui distribueraient de l'héroïne ça ne peut que faciliter nos échanges diplomatiques avec l'amérique du sud... mais quand même...
Par Soliworld le Vendredi 17 septembre 2010 à 10:13
Disons que c'est un tout: ces 2 sujets étaient évoqués au même moment, tout simplement.
Je sais que c'est plus complexe que ça. J'ai dit que je doute que ça se ferait, là où ces salles existent à l'étranger, c'est bien évidemment interdit, chacun amène sa dose.
Par INC le Samedi 25 septembre 2010 à 15:55
Des salles de shoot... Et pourquoi pas faire des cybercafés spécialisés réseaux de pédophilie pour que les pédophiles s'y soulagent, aient des images haute définition de qualité et aient moins de risques de toucher des enfants ?

Oui je suis extrême, mais c'est la même merde, on n'a pas à se shooter, ça n'a rien de normal, ça n'a pas être démocratisé ni même encadré.
Et puis quoi encore ? "De la drogue de qualité", et pourquoi ne pas leur enfoncer des perles de culture dans le cul ?

Alors que l'état ait des raisons de le faire, notamment pour lutter contre l'économie parallèle, c'est une chose. Mais qu'on vienne dire que ça va leur faire du bien et peut être les pousser à s'arrêter, c'en est une autre.

Et moi je veux un milliard d'euro, sinon je vais déambuler dans la rue comme un zombie et poignarder une mamie, qui me les donne ?
Bref...
Par Soliworld le Samedi 25 septembre 2010 à 16:01
Sauf qu'un toxicomane sa fait d'abord du mal à lui-même avant d'en faire aux autres. A l'inverse des pédophiles ou autres criminels. Les expériences faites à l'étranger montrent que c'est un système qui fonctionne et qui permet un réel suivi médical, donc une prise en charge du sevrage.

Oui, se droguer n'est pas "normal" (bien que je n'aime pas ce mot), mais je doute qu'on arrive à le faire par hasard. Il y a toute une histoire, propre à chacun.
Par INC le Samedi 25 septembre 2010 à 16:22
Je ne vais pas te faire l'affront de te demander des sources mais je pense que si ça avait été si efficace que ça, on en entendrait bien plus parler et l'état s'en inspirerait au lieu de dire non comme ce fut le cas.

Quant au pédophile qui se masturbe devant des photos sur un ordinateur, techniquement, non, il ne fait de mal à personne. Certes, il se rend complice d'un réseau mais c'est pareil pour ceux qui se droguent.

Donc justement, si les gens n'y arrivent pas par hasard, il n'y a pas à les conforter là dedans. Un peu de logique humaine : si je me shoot et qu'on me propose de le faire dans un endroit chauffé où on me fournit le matos, la juste dose au juste prix, bah pourquoi je m'arrêterais ? En plus, ça m'éviterait de me faire taper sur la gueule en allant dans des zones glauques pour avoir ma dose.
Par Soliworld le Samedi 25 septembre 2010 à 16:35
Et tu as raison, je ne pourrais te donner des sources. Je ne garde pas tout ce que je peux lire ou entendre. Il y a beaucoup de choses qui fonctionnent ailleurs, mais dont l'Etat ne s'inspire pas.

Le pédophile, des personnes ont pris ces photos à un moment ou à un autre. Il y a donc eu du mal de fait. Alors oui, si on remonte les réseaux de drogue, il y a des paysans exploités au bout. Seulement, les pédophiles sont considérés, à raison, comme des criminels. Ce qui n'est pas le cas d'un toxico.

Ensuite, comme dis dans l'article, ceux qui se droguent eux-même sont divisés sur ces salles. L'avantage quand même, c'est que ça permet de diminuer les risques liés au manque d'hygiène. Ca peut aussi permettre de connaître les personnes dépendantes qu'on peut, en temps normal, avoir du mal à contacter. Et les diriger vers des services psychologiques pour faire un travail sur eux-même. Les toxicomanes sont généralement des personnes en détresse que la drogue entraîne encore plus vers le fond. Et à mon avis, ceux qui se rendent dans ces salles sont ceux qui en attendent une aide. Les autres, ils resteront dans leur coin à se faire leurs shoots.

Après, le débat est à poser. Mais il existe déjà des camions à Paris qui délivrent des seringues stériles.
Par INC le Samedi 25 septembre 2010 à 16:44
Tu pourrais me donner toutes les raisons du monde, je reste de toute façon contre ces salles, au même titre que tu restes persuadée que c'est une forme de progrès. Un toxicoman est, comme tu as cru bon de me le rappeler, généralement dans une mauvaise passe et n'aura pas de mal à devenir un criminel lui aussi.

Quant à ceux qui veulent s'en sortir, il existe déjà tous les programmes possibles à l'hopital. Encore une fois, te faire un service de distribution organisé, je n'vois pas en quoi ça te ferait soudainement trouver la lumière au fond du tunnel. Et pour le moment l'état a dit non. Pour une fois qu'il a une bonne idée, celui-là.
 

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