"Samira Bellil est une rescapée.
Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l'on nomme aujourd'hui des "tournantes". Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l'ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l'alcool."
Dans l'enfer des tournantes
Que dire sur ce livre? Qu'il faut le lire? Qu'il est poignant? Qu'on a du mal à croire qu'une telle réalité existe dans nos quartiers?
Car oui, toute cette violence est réelle, et peut-être à quelques kilomètres de chacun d'entre nous.
Hier soir, Arte diffusait, après l'avoir retiré de ses programmes, La Cité du Mâle, documentaire sur le sort des filles dans les cités. Les témoignages sont édifiants et font peur. Vous pouvez en visionner des extraits ICI.
Ce qu'on remarque, c'est qu'une fille pour être respectée a 2 options: ou c'est une fille "bien" qui porte le hijab, ne traîne pas dehors et s'occupe de la maison, ou elle devient un "bonhomme". La féminité n'a pas droit de cité.
Et le pire, c'est d'entendre ces même filles dire qu'une petite claque de temps en temps, si y a besoin, ça remet les idées en place! Non, mais on croit rêver!
Face à ces agressions (physiques, verbales, viols...), c'est la loi du silence qui règne. Porter plainte, en parler à qui que ce soit, c'est salir l'honneur et la réputation de la famille. Sans compter la peur des représailles.
Comment expliquer tout cela? Je n'ai pas la réponse.
Une tradition patriarcale, c'est une certitude. Quand le père n'est plus là, c'est le fils aîné qui prend le relais et doit protéger l'honneur de sa famille. Même si ce garçon est le dernier d'une fratrie de 3 enfants. Il sera intraitable avec ses soeurs aînées. Et les mères acceptent cet état de fait, n'éduquant pas leurs enfants de la même façon selon leur sexe.
Samira Bellil a été détruite par ces viols, par cette loi de la cité. Elle a commencé sa vie à 29 ans, lorsqu'elle a fini son livre. Une vie de courte de durée car à 33 ans, elle décède des suites d'une maladie, certainement due à toutes ces années de galère.
Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l'on nomme aujourd'hui des "tournantes". Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l'ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l'alcool."
Dans l'enfer des tournantes
Que dire sur ce livre? Qu'il faut le lire? Qu'il est poignant? Qu'on a du mal à croire qu'une telle réalité existe dans nos quartiers?
Car oui, toute cette violence est réelle, et peut-être à quelques kilomètres de chacun d'entre nous.
Hier soir, Arte diffusait, après l'avoir retiré de ses programmes, La Cité du Mâle, documentaire sur le sort des filles dans les cités. Les témoignages sont édifiants et font peur. Vous pouvez en visionner des extraits ICI.
Ce qu'on remarque, c'est qu'une fille pour être respectée a 2 options: ou c'est une fille "bien" qui porte le hijab, ne traîne pas dehors et s'occupe de la maison, ou elle devient un "bonhomme". La féminité n'a pas droit de cité.
Et le pire, c'est d'entendre ces même filles dire qu'une petite claque de temps en temps, si y a besoin, ça remet les idées en place! Non, mais on croit rêver!
Face à ces agressions (physiques, verbales, viols...), c'est la loi du silence qui règne. Porter plainte, en parler à qui que ce soit, c'est salir l'honneur et la réputation de la famille. Sans compter la peur des représailles.
Comment expliquer tout cela? Je n'ai pas la réponse.
Une tradition patriarcale, c'est une certitude. Quand le père n'est plus là, c'est le fils aîné qui prend le relais et doit protéger l'honneur de sa famille. Même si ce garçon est le dernier d'une fratrie de 3 enfants. Il sera intraitable avec ses soeurs aînées. Et les mères acceptent cet état de fait, n'éduquant pas leurs enfants de la même façon selon leur sexe.
Samira Bellil a été détruite par ces viols, par cette loi de la cité. Elle a commencé sa vie à 29 ans, lorsqu'elle a fini son livre. Une vie de courte de durée car à 33 ans, elle décède des suites d'une maladie, certainement due à toutes ces années de galère.