Soli-world

"Si les fourmis se rassemblent, elles peuvent soulever un éléphant"

Jeudi 24 juin 2010 à 18:47




Info inutile: y a un mec torse nu qui fume sur son balcon en face de mon appart'.

Mercredi 23 juin 2010 à 21:09

Info inutile: je ne supporte pas les ENORMES fautes d'orthographes de certains articles.

"On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde" disait Desproges. Et je pense qu'il avait totalement raison.
Tout d'abord, idée d'article qui vient de
LA.

Donc je disais, je crois que Desproges disait vrai.
Personnellement, je ris de toutes les blagues en règle générale. Après, tout dépend du contexte et de la personne qui fait de l'humour. Quelqu'un qui se moque des Arabes, des Noirs ou autres, ça ne me gêne en rien. Là où ça me fera beaucoup moins rire, c'est si je sais que cette personne adhère aux préjugés qu'il y a souvent dans ces blagues.
Pour moi, le problème du public ne se pose pas, je ne retiens pas les blagues^^.
L'humour permet de dédramatiser bien des situations. Il faut savoir rire de tout et tout le monde. Je me souviens d'une émission sur le sujet où un handicapé disait qu'il ne fallait pas hésiter à se moquer d'eux aussi. Et que c'était presque discriminatoire de ne pas le faire. C'est vrai, pourquoi les exclure dans ce domaine aussi?

Mais il faut aussi savoir rire de soi. L'auto-dérision est quelque chose de formidable! Comment la personne face à toi peut te balancer des choses monstrueuses (même sur le ton de l'humour), quand tu es le premier à te moquer de toi-même?

Comment fait un Somalien pour se la péter sur MSN?
Il met son statut sur "parti manger"

Et bah ça, à défaut de me faire mourir de rire, ça me fait sourire.

/!\Attention
, la vidéo qui va suivre est cynique, il s'agit d'humour noir. Si vous n'êtes pas adeptes de ce genre de choses, ne regardez même pas. Ca évitera des commentaires indignés.



 

Mercredi 23 juin 2010 à 20:09

Info inutile du jour: j'écoute Mon Pays des Cowboys Fringuants (j'ai décidé d'ouvrir chaque article par une info inutile désormais. Quel intérêt? Aucun justement).

Demain, c'est la dernière fois que je vois Almira, la jeune que j'accompagnais dans le cadre de l'AFEV depuis janvier. J'avais démarré l'année avec Serdar, un garçon de 15 ans. Il avait souhaité arrêter l'accompagnement.
C'est donc comme ça que je me suis retrouvée, un peu dégoûtée de tout recommencer à zéro, chez Almira.

Dégoûtée de tout recommencer à zéro, mais elle m'a vite éviter de regretter. Je me suis retrouvée face à une fille de 12 ans pétillante, curieuse, ouverte, enthousiaste pour toutes les sorties que je lui proposais...Et sa famille, tellement accueillante! C'est bien simple, je ne suis jamais allée chez elle en traînant des pieds, malgré ma fatigue parfois. Alors oui, quand on faisait ses devoirs, il y a des moments où je perdais patience, justement parce que j'étais fatiguée. Mais ça n'était que du bonheur de me retrouver là-bas.

Je garderais beaucoup de moments en mémoire:
Ce repas improvisé après que la maman m'ai croisé dans le bus: "Viens, on va manger quelque chose!"
Yacine, 3 ans, qui connaît toutes les marques de voitures par coeur:"Passat, Passat, Passat, Passat...!" "Yacine, change de disque un peu" "Saxo, Saxo, Saxo, Saxo...!'
Le papa que j'ai surpris agenouillé à faire la prière, imperturbable malgré mon arrivée.
Almira qui découvre le bowling.
Ce moment partagé entre femmes, avec sa mère et d'autres femmes de la communauté tchétchène: "Mon mari, il fait rien, mais il a toujours mal quelque part! Mais la nuit, il a plus mal nulle part! lol".
Ce discours de sa maman disant que les extrémistes étaient des mauvais musulmans et que ça n'était pas ça l'Islam. Son sourire quand je lui ai dit que je me passionnais pour cette religion, à discerner le vrai du faux.

...tant de moments de partage...

Et cette mère...Celle qui donne tout à ses enfants. Elle m'impressionne par sa dignité et l'amour véritable qu'elle porte à ses enfants. Je crois qu'elle m'aura autant apporté qu'Almira elle-même.

Demain, c'est la dernière fois. Et je peux dire qu'ils me manqueront, vraiment. Que Dieu, d'où qu'il soit, veille sur eux; ils le méritent.


Lundi 21 juin 2010 à 18:12

Aujourd'hui c'est l'été, il fait beau, je suis en vacances. Youhou!!! (voilà, les choses inutiles sont dites).

Cet article me vient d'une discussion avec des amis, un en particulier. Et ce, à plusieurs reprises.
En effet, elles sont nombreuses ces personnes à avoir de beaux idéaux.

Cet ami, il est du genre à remettre en cause toute la société, à souhaiter une révolution. Le problème, c'est que la seule chose qu'il fait pour bouger le monde, se résume à en parler et rester devant son écran d'ordinateur.
Ca n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, parce que les gens dans son cas sont très nombreux.

Et je ne supporte pas ça. Il est facile de se plaindre quand on ne fait rien à côté. D'autant qu'il est facile, pour peu qu'on en ait vraiment envie, de s'engager dans une cause qui nous tient à coeur.

Ce blog, il existait sur Sky avant; et je l'avais laissé tomber (entre autre) parce que mes activités à côté me demandaient du temps. Mais je pense que le simple fait de dénoncer ou s'exprimer sur un espace comme la toile est un engagement. Je dis pas que ça changera la face du monde, mais ça peut amener un lecteur à réfléchir, reconsidérer son point de vue, creuser un peu plus profondément le sujet.

Durant cette année, j'ai accompagné un puis une jeune dans le cadre de l'
AFEV. Alors oui, ça ne change pas fondamentalement sa vie, ni la course de la Terre. Il n'empêche, j'ai au moins la sensation de mettre mes actes et mes paroles en accord. Et voir un sourire sur son visage, ça vaut tout l'or du monde. C'est ce que je me dis quand je fais de l'animation aussi. C'est peu, mais ça peut structurer un enfant, lui permettre de vivre quelques heures de bonheur, d'insouciance pour certains qui en sont privés chez eux.

J'ai décidé de faire de ma vie un engagement, en devenant éducatrice. Rien n'est fait, mais j'ai bien l'intention de mettre ma vie au service de l'enfance et de la jeunesse.

Mon cas n'est qu'un exemple, que j'utilise car je le connais bien (et pour cause...).

Tout ça pour dire que quand on pense qu'il y a des choses qui clochent dans notre monde actuel (et Dieu sait qu'il y en a!), il est facile pour chacun, à son niveau, de se mobiliser.
Si on ne veut pas s'engager physiquement, on peut faire des dons mensuels à une association.
Quand on est sensible à l'avenir de la Terre, des gestes simples du quotidien peuvent l'aider.
Quand on trouve que notre société est trop consumériste, libre à chacun de ne pas tomber dans l'hyper-consommation, de privilégier l'épicerie du coin de la rue.

...etc...

http://soli-world.cowblog.fr/images/childplay.jpg

Dimanche 13 juin 2010 à 12:53

La musique ici va très bien avec l'article.

Cet article n'est pas dut au fait que l'Afrique soit au centre du monde avec la Coupe du Monde.

Hier, je me suis réveillée en ayant rêvé de deux p'tits gars Sénégalais: Bouba(car) et Mouhamed (les deux loustics du milieu de la photo).

http://soli-world.cowblog.fr/images/img0801.jpg

La photo date d'il y a 3 ans. Pourtant, ils avaient exactement les mêmes traits dans mon rêve. Ils avaient juste grandis.
Ce rêve m'a fait mal pour plusieurs raisons: il m'a rendu nostalgique et leur situation ne s'était pas arrangée.

Il faut d'abord que je contextualise.
Il y a donc 3 ans, j'ai eu la chance de partir pendant 2 semaines et demies au Sénégal, avec le lycée. Il n'était pas question d'y faire du tourisme, mais d'"aider", avec nos moyens. On a donc principalement fait de l'animation dans un centre pré-scolaire de Dakar. Il accueillait des enfants de 3 à 15 ans, environs et leur donnait des bases d'éducation, à laquelle ils n'auraient pas put accéder autrement. Pour les plus petits, c'était dans l'espoir qu'ils intègrent une école "normale" par la suite. Les plus grands, avec lesquels j'étais, étaient là surtout pour de l'alphabétisation. Bouba, à 12 ans, n'avait jamais été à l'école. Entre 8 et 15 ans, leur niveau était entre le CE2 et le CM2 en fonction de leur classe.

Dans mon rêve, Bouba et Mouhamed, ils étaient à la rue. Plus d'école pour eux. Ils étaient devenus talibés.
Les talibés sont des enfants qui mendient dans la rue, au nom d'Allah. En général, ils apprennent le Coran, sous la houlette de marabouts. Ils sont estimés à 100 000 rien qu'à Dakar. Ces enfants, parfois très jeunes, sont confiés par leurs parents à l'école coranique. "Parce que la plupart du temps les parents n’ont pas les moyens de payer pour la scolarité de leurs enfants ou leur entretien, plusieurs marabouts envoient ces enfants mendier dans la rue. Là-bas, les enfants deviennent facilement victimes de crimes, sont exposés aux maladies, et très souvent à de tragiques accidents de la route. De plus les talibés sont souvent victimes de sévices corporelles lorsqu’ils n’arrivent pas à collecter la somme fixée par le marabout."
(source). Alors, quand ils viennent mendier près de vous, on ne sait jamais comment réagir. Ce qu'on leur donne ne leur reviendra pas; si on ne donne rien, ils seront battus...

http://soli-world.cowblog.fr/images/talibedakar2.jpg

Alors, rêver (?) que des enfants auxquels ont s'est énormément attaché sont devenus talibés, ça laisse un goût amer au réveil.

Il est difficile pour moi d'utiliser les mots, pour expliquer ce que ce voyage à eu comme impact.
3 ans, et pourtant je ne souhaite qu'y retourner. Ca a été la concrétisation d'une envie, celle d'aller à la rencontre de l'autre et de l'aider, du mieux que je peux.
J'ai compris que l'éducation était la base de tout. J'ai compris que moins on avait, plus on donnait. J'ai compris que j'avais besoin d'être au contact des enfants, ados. J'ai compris que j'étais capable de m'adapter rapidement à un environnement qui m'est absolument étranger. J'ai compris que j'étais croyante. J'en suis revenue plus sereine. J'y ai fais des rencontres extraordinaires. J'ai compris que l'Afrique avait des ressources incroyables, et qu'il fallait juste l'accompagner. J'ai compris ce qu'était la misère véritable...
Tous, au sein du groupe, ne sommes pas revenus indemnes je crois.

Mes bout's d'soleil me manquent...

<< Ce qui est avant | 1 | 2 | 3 | Ce qui suit >>

Créer un podcast